Le 30 km/h de nuit à Lausanne a fait ses preuves. Les riverain·es dorment de manière plus sereine, puisque les études réalisées par la Ville ont démontré une nette diminution du bruit. Le 30 km/h de nuit permet même aux véhicules de rouler plus rapidement qu’avec une limite générale à 50 km/h. Grâce au « feu orange clignotant », dont la mise en place quasi-généralisée n’est possible que lorsque les véhicules roulent à des vitesses limitées les automobilistes gagnent en moyenne une minute sur un trajet entre la Blécherette et Ouchy.
« Contrairement aux idées reçues, le 30 km/h de nuit, associé à des mesures liées aux feux de circulation, est non seulement bénéfique pour la santé et le sommeil, mais permet même un gain de temps pour les automobilistes » explique David Raedler, président de l’ATE Vaud.
Pour l’ATE, l’analyse ainsi réalisée permet d’envisager tout une série de mesures :
- Encourager la mise en place du 30 km/h de nuit dans toutes les communes vaudoises ;
- Lorsque cela est possible, les compléter de mesures efficaces assurant la fluidité du trafic (les feux orange clignotants, notamment) ;
- Donner un signal fort pour les politiques de santé publique, puisque le 30 km/h de nuit, comme de journée, permet de lutter contre les maladies cardiovasculaires, les problèmes de diabète ou encore de limiter le nombre d’accidents et de morts sur les routes.
« Il est temps de stopper la désinformation sur le 30 km/h. C’est aussi ça notre message à l’attention des milieux politiques » complète Romain Pilloud, secrétaire général de l’ATE, qui a co-réalisé l’étude.
L’ATE Vaud transmettra les résultats de son analyse aux communes vaudoises afin de les encourager à s’engager sur la voie d’une réduction de la vitesse, de nuit comme de jour. L’association appelle par ailleurs à dépasser le 30 km/h de nuit et à s’engager vers la généralisation du 30 km/h. Une étude publiée dans le journal « Environment International » démontre que la généralisation du 30 km/h aurait des impacts majeurs sur la santé, puisqu’elle permettrait d’éviter chaque année rien que pour Lausanne : 2,1 morts par année en raison de maladies cardiovasculaires, 164 hospitalisations pour des maladies cardio-vasculaires, 39 cas de diabète, 0,5 mort en raison de la vitesse, 13 blessé·es grave et 61 blessé·es léger en raison de la vitesse.