Plan Opair 2017

Réponse à la consultation

Début 2018, l’ATE Vaud était invitée à répondre à la consultation sur le projet de Plan Opair 2017.

Si elle approuve la plupart des mesures, l’ATE a pointé du doigt certaines faiblesses du projet et notamment:

  • les objectifs fixés dans le plan de 2005 ne sont atteints pour aucun des polluants recensés. L’ATE fustige l’attentisme du canton qui n’a rien entrepris jusqu’à aujourd’hui, en dépit d’un rapport-bilan qui, en 2011 déjà, mettait en évidence que les objectifs ne seraient pas atteints. Faut-il le rappeler, la pollution de l’air est responsable chaque année en Suisse de 3’000 à 4’000 décès prématurés (6 % du total des décès) et de 5.1 milliards de CHF de coûts liés à la santé…

  • le canton renonce à fixer une échéance d’assainissement en non-conformité avec l’article 33 de l’OPAIR qui impose un délai de 5 ans. Ce n’est pas parce que les objectifs de 2005 n’ont pas été atteints à leur échéance que le canton peut ainsi renoncer à en fixer une…

  • le canton refuse d’étendre le plan de mesures aux autres agglomérations vaudoises souffrant de hauts niveaux de pollution, tel que Nyon, Yverdon, Vevey-Montreux et Aigle notamment. L’ATE demande, conformément à l’article 31 OPAIR,  l’extension du plan de mesures à l’ensemble du canton ou l’élaboration de plans de mesures aux agglomérations touchées par des niveaux de pollution non conformes aux concentrations maximales fixées par l’OPAIR. De plus, ce périmètre restreint affaiblit certaines des mesures envisagées, telles que la MO-4 (une stratégie des parkings d’échange n’a de validité qu’à l’échelle du canton) ou la MO-6 qui, comme son nom l’indique – stratégie cantonale pour le covoiturage – doit concerner l’entier du canton et non pas seulement une de ses agglomérations.

  • Plus de trafic routier diminuerait la pollution de l’air. C’est ce que semble dire le canton en proposant une mesure (MO-1) qui valide les innombrables projets d’augmentation de capacité autoroutière dans la région Lausanne-Morges (élargissements et voies supplémentaires, nouvelles jonctions pour plus d’un milliard de francs) comme contribuant à assainir la qualité de l’air. Le seul but de tous ces projets est d’augmenter massivement la capacité autoroutière et donc le trafic. Or ce trafic commence et finit dans les zones d’habitation, augmentant mécaniquement le trafic et les nuisances (pollution) dans l’agglomération. Pour l’ATE cette mesure est donc CONTRAIRE aux objectifs du plan et à l’OPAIR.

  • Enfin, l’ATE regrette qu’une seule mesure concerne la mobilité douce. Il convient de passer de la réflexion à l’action, s’agissant des infrastructures cyclistes où tout projet routier devrait automatiquement prévoir des infrastructures dédiées continues. Enfin, l’ATE souhaite qu’une mesure spécifique soit dédiée aux piétons (itinéraires sûrs, rapides et confortables) dénotant ainsi une prise en considération de ce mode de déplacement non polluant!

Le projet est maintenant dans les main du canton qui doit adopter le projet modifié.

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