Un référendum également vaudois contre le bétonnage de zones agricoles et le défrichage de forêts

Se joignant aux autres sections de l’ATE, ainsi qu’à plusieurs autres organisations environnementales, l’ATE Vaud lance dès aujourd’hui un référendum à l’encontre du crédit de CHF 5.6 milliards voté par les Chambres fédérales, dont plus de CHF 900 millions sont destinés à l’élargissement du tronçon Le Vengeron (GE) – Nyon. Un élargissement entraînant le bitumage de zones agricoles et de forêts sur toute sa longueur, qui ne fera qu’accroître le trafic, le bruit et la pollution dans toute la région.

Le 29 septembre dernier, le Parlement a accepté en vote final un crédit spécial de CHF 5.6 milliards destiné à financier 6 projets autoroutiers. Alors qu’il n’était pas prévu par le Conseil fédéral, le tronçon Le Vengeron (GE) – Coppet – Nyon a soudainement été rajouté à ce paquet par le Conseil national. Seul projet romand, ce tronçon ferait l’objet d’une extension à 6 voies autoroutières. Un projet problématique pour quatre motifs principaux.

En premier lieu, la tardiveté avec laquelle ce tronçon a été rajouté par le Conseil national, sans avoir été intégré à l’origine dans le projet du Conseil fédéral, mène à constater qu’il n’est aucunement finalisé ni abouti. Un grand nombre d’études doivent encore être faites, notamment en termes de bruit, de pollution et d’impact sur le trafic général : autant de sujets qui sont directement impactés par cet élargissement et affectent négativement la santé de la population locale. Deuxièmement, et dans la mesure actuellement identifiée, ce projet couvre une surface de plus de 200'000 m2 qui se trouve essentiellement en zone agricole et de forêt.

 « Ce projet entraînera le « bitumage » de plus de 30'000 m2 de surfaces d’assolement (SDA) de catégories 1, soit précisément celles dont nous avons le plus besoin pour assurer le maintien d’une agriculture vaudoise durable et productive, de même que le défrichement de plus de 20'000 m2 de forêt » relève David Raedler, président de l’ATE Vaud.

Troisièmement, une partie de l’espace requis par cette extension se recoupe avec l’une des zones qui étaient prévues pour accueillir une nouvelle voie ferroviaire entre Lausanne et Genève. Remettant en cause ce dernier projet, pourtant absolument nécessaire pour l’arc lémanique. Pour rappel, Lausanne et Genève sont les seules grandes villes suisses à n’être reliées que par une seule voie ferroviaire, sans alternative en cas de problèmes. Quatrièmement enfin, et comme cela est maintes fois rappelé, l’augmentation de la capacité autoroutière n’amène que plus de trafic et, à terme, plus de bouchons.

« Cette augmentation de capacité entraîne dans ses rouages une augmentation de trafic également dans les communes et routes cantonales, et avec elle l’augmentation du bruit et de la pollution. Les communes ne sont pas capables d’absorber plus de trafic et ne sont pas prêtes à voir chuter leur qualité de vie ! » souligne Romain Pilloud, secrétaire général de l’ATE Vaud.

Dans son ensemble, ce projet est donc non seulement contreproductif, mais également particulièrement néfaste pour l’avenir de la mobilité valdo-genevoise. Pour tous ces motifs, l’ATE Vaud le fera signer à travers tout le canton durant les trois prochains mois !

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