Les motifs d’opposition au projet démesuré de parking de l’Y-Parc sont très nombreux et ont tous été soulignés dans l’opposition de l’ATE Vaud déposée ce jour (ci-jointe). Faisant exploser le nombre de places de parc de 422 à 978 et prévoyant 7 niveaux au lieu des 3 actuels, le projet est totalement disproportionné, enfreint la législation applicable et risque d’entraîner une saturation complète du réseau routier de la Commune d’Yverdon-les-Bains, y compris en son centre urbain.
Alors que la Plan directeur cantonal et le Plan d’agglomération « AggloY » imposent tous deux explicitement de favoriser le report modal vers les mobilités douces et les transports publics, ce projet s’inscrit exactement dans le chemin inverse en favorisant exclusivement la mobilité individuelle motorisée.
« Aucun effort n’est fait, ni aucune mesure prise, pour favoriser les autres modes de transport. Ceci alors que des investissements ont été faits par la Commune d’Yverdon-les-Bains pour justement développer un nouveau concept de transports publics qui sera mis en œuvre dans les années à venir. » explique David Raedler, président de l’ATE Vaud.
Plus généralement, ajouter ainsi une capacité de plus de 500 places supplémentaires pourrait créer un véritable écroulement du système routier local, en surchargeant des tronçons qui sont déjà surutilisés. En particulier, les études produites à l’appui de la demande démontrent elles-mêmes que les capacités de certains carrefours (jonction d’autoroute et chemin de la Sallaz) sont déjà insuffisantes aujourd’hui. Ce projet, à ce titre, ne prend absolument pas en compte la future création d’une halte CFF à l’Y-Parc, dont le financement a été validé par la Confédération.
« Sous prétexte du développement de l’YParc, c’est bien toute la population yverdonnoise qui subira de graves nuisances liées à ce parking, sans bénéficier du moindre avantage. 39% du trafic généré finira directement au centre-ville » rappelle le secrétaire général de l’association, Romain Pilloud.
Ce sont donc plus de 1500 véhicules qui viendront engorger la Ville et dégrader la qualité de vie, en augmentant les nuisances sonores et la pollution atmosphérique.
Et alors qu’il est prévu en plus d’ajouter un parking de 1'000 places en centre-ville – qui sera vraisemblablement mis à l’enquête prochainement – aucune coordination ni calcul d’ensemble n’est fait. Au risque, là aussi, d’ajouter des problèmes centraux à la mobilité de la région. A l’heure où l’on se doit d’assurer la promotion et le développement des autres formes de mobilité que la mobilité individuelle motorisée, le projet mis à l’enquête s’inscrit en porte-à-faux à ces objectifs et à une vision actuelle de la mobilité.